Pourquoi Sarkozy est parti remettre une médaille de légion d'honneur aux policiers de New-York !

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PARIS (AFP) - Sept policiers de la CRS 7, compagnie du Val d'Oise déjà citée dans une affaire de viol de prostituées, se trouvaient toujours en garde à vue mardi soir dans une affaire de racket présumé de chauffeurs de taxis en région parisienne, a-t-on appris de source judiciaire.

L'affaire survient alors que sept fonctionnaires de la même compagnie (CRS 7), basée à Deuil-la-Barre (Val-d'Oise), ont été renvoyés devant la cour d'assises de Paris pour des viols de prostituées en région parisienne en avril 2003.

Convoqués lundi, dix fonctionnaires au total avaient été placés en garde à vue dans les locaux de l'Inspection générale des service (IGS, la "police des polices" parisiennes). Trois d'entre eux ont été remis en liberté mardi. Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis), en charge du dossier, doit se prononcer mercredi sur les suites à donner à l'affaire.

Les fonctionnaires sont interrogés individuellement et confrontés aux douze chauffeurs de taxis les mettant en cause dans une affaire de racket présumé sur les autoroutes A1 et A3 entre Paris et l'aéroport de Roissy.

Selon Joaquin Masanet, secrétaire général de l'Unsa Police, le plus ancien d'entre eux est entré dans la police "il y a quatre ans".

L'affaire survient alors que sept fonctionnaires de la même compagnie (CRS 7), basée à Deuil-la-Barre (Val-d'Oise), ont été renvoyés devant la cour d'assises de Paris pour des viols de prostituées en région parisienne en avril 2003.

Pour M. Masanet, dans ces deux affaires "ce sont à chaque fois de jeunes fonctionnaires qui sont mis en cause". "Si les policiers étaient mieux encadrés, on éviterait ces dérapages", dit-il.

Devant son casernement, un homme de la compagnie, âgé de 28 ans, entré dans la police il y a 7 ans qui souhaite garder l'anonymat, a déclaré à l'AFP que ses collègues "ont le moral dans les chaussettes. Des gens appellent au poste de police pour nous traiter de voleurs. On se regarde un peu tous de travers, on s'engueule un petit peu. Avant il y avait une très bonne ambiance mais maintenant on va au travail à reculons".

Un délégué syndical de la police, qui lui aussi souhaite rester anonyme, estime que ce qui est "inquiétant c'est que les CRS mis en cause sont nombreux, ce qui laisse penser que le racket était peut-être organisé." Selon la même source, ses collègues "vivent très mal cette affaire, ils connaissent les gardés à vue et ne s'y attendaient pas".

Dans un communiqué, la direction générale de la police nationale (DGPN) a annoncé que "si les faits reprochés (aux policiers) sont avérés, les auteurs seront aussitôt sanctionnés sur le plan administratif".

Plusieurs chauffeurs de taxis ont affirmé avoir été victimes de chantage à la fin du mois d'août lors de contrôles opérés sur les autoroute A1 et A3.

"Les CRS arrêtaient des collègues en leur reprochant des infractions qu'ils n'avaient pas commises et leur demandaient entre 50 et 150 euros pour ne pas rédiger de PV", avait raconté à l'AFP le porte-parole d'un syndicat de taxis parisiens.

La fédération des taxis indépendants d'Ile-de-France (FTI-IDF) et La chambre syndicale des artisans du taxi (CSAT) ont annoncé qu'elles comptaient se porter partie civile dans l'affaire.